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Philippe Taboret, directeur général de Cafpi

En matière de crédit immobilier, mieux vaut être bien accompagné

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Pourquoi faire appel à un courtier ? Comment ça marche ? Sont quelques-unes des nombreuses questions que peuvent se poser les futurs investisseurs particuliers. Philippe Taboret, directeur général de la société de courtage immobilier, explique pour Je gère mon immobilier les atouts du recours à un courtier immobilier.

Je gère mon immobilier :

Quel est le rôle d'un courtier ?



Philippe Taboret : Avant toute chose, il faut savoir qu'il existe deux types de courtiers en crédit immobilier. Tout d'abord, les courtiers travaillant uniquement sur le web. Se sont les derniers venus dans la profession, suite à l'accroissement de l'interêt du public pour internet. Ensuite, les courtiers historiques. Ces derniers, comme Cafpi, travaillent à la fois grâce à un réseau d'agences, et sur le web.

La nuance entre ces deux types de courtiers se situe dans l'offre de services. En effet, les courtiers historiques accompagnent leurs clients tout au long de la procédure, jusqu'à la signature chez le notaire. Les courtiers web limitent en général leur action à un accompagnement jusqu'à la banque.

De manière générale, le rôle du courtier est d'accompagner les clients, et de faciliter toutes leurs démarches en matière de crédit immobilier. L'action des courtiers est de conseiller et expliquer ce qui est proposé, d'accompagner et  denégocier pour trouver la meilleure offre. Celle qui correspond le mieux au profil de l'investisseur.

Notre objectif est donc d'obtenir la solution de crédit immobilier adaptée au client.

JGMI :

L'action du courtier se limite-t-elle au crédit immobilier ?



PT : Non, le rôle du courtier s'étend aussi à l'assurance dans le domaine de l'immobilier. La situation a récemment changé en la matière, ce qui nous a conduit à étendre notre champs d'action. En effet, depuis le 1er septembre, suite à la réforme initiée par Christine Lagarde (Ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi ndlr), les banques ne peuvent plus imposer leur assurance emprunteur.

Jusqu'à présent, les banques imposaient aux emprunteurs non seulement de prendre une assurance, mais aussi quelle assurance prendre, que ce soit celle fournit par la banque elle-même ou par un assureur partenaire.

Aujourd'hui ça n'est plus possible. Les clients se retrouvent donc face à une double difficulté. Choisir et négocier à la fois le crédit immobilier et l'assurance.
Afin de les accompagner au mieux, nous intervenons donc désormais aussi pour les assurances.

JGMI :

Pourquoi faire appel à un courtier ?



PT : Le crédit immobilier est un domaine très complexe, notamment de par la grande diversité des prêts existants. L'aide d'un conseiller professionnel est donc un avantage non négligeable, ne serait-ce que pour avoir une lecture plus claire de ce qui est proposé.

De plus, l'investisseur dispose généralement de très peu de temps pour mettre le crédit en place, d'autant plus quand il a mis son précédent bien en vente. Il doit donc réunir les pièces du dossier, analyser les offres, prendre connaissance de la réglementation, négocier, le tout en quelques semaines seulement.

Enfin, lorsqu'on s'adresse seul, en tant que particulier, à un organisme de crédit immobilier ou à une banque, on a peut de chance d'obtenir des crédits aussi intéressants que ceux qu'un courtier ayant du poids au niveau national pourrait obtenir. Les banques ne sont pas toujours dynamiques ou concurrentielles en la matière. Un particulier doit donc tomber au bon moment, ce qui n'est pas le cas de courtier qui bénéficie d'un poids et d'un réseau étendu.

Beaucoup pensent que le taux est l'élément déterminant. Cette analyse mène très souvent à investir dans un crédit certes à taux faible, mais qui revient finalement beaucoup plus cher, car d'autres éléments ne sont pas pris en compte. Un courtier peut aider à décortiquer l'offre de crédit, et éviter ainsi ce type de pièges.

JGMI :

Comment les personnes intéressées peuvent-elles faire appel à un courtier ?



PT : Dès qu'un particulier nous contacte, que ce soit grâce au web, au bouche à oreille ou sur les recommandations d'un professionnel de l'immobilier, il reçoit des conseils gratuits. La seule règle qui encadre actuellement la profession est l'impossibilité de facturer les services tant que le client n'a pas signé l'offre de prêt. Autrement dit, conseil et recherches initiales ne sont pas payantes.

Nous détaillons avec le client sa situation, aussi bien financière que géographique, ainsi que ses besoins et projets en matière d'immobilier et de crédit. C'est ainsi que nous pouvons négocier et trouver la solution de crédit qui convient le mieux.

JGMI :

Faire appel à un courtier représente-t-il un investissement important ?



PT : Chez Cafpi, comme chez la plupart des courtiers importants, il n'y a aucun investissement supérieur à celui que le client aurait fait seul. Il paie uniquement au courtier les frais de dossier, qu'il aurait versés à la banque.

Avec cette solution, tout le monde s'y retrouve. Le client n'a pas de somme supplémentaire à débourser pour obtenir un crédit plus intéressant que ce qu'il aurait pu trouver seul, et la banque n'a pas à effectuer le travail coûteux et fastidieux des dossiers.

JGMI :

Comment les particuliers peuvent-ils choisir efficacement un courtier ?



PT : Lorsqu'on souhaite faire appel à un courtier, il faut s'adresser à une entreprise reconnue et ayant un certain poids au niveau national. Grâce à cette expérience et au volume de négociations et de crédits réalisés auprès des banques, des relations de partenariat se créent, qui nous permettent de négocier à grande échelle dans un premier temps, et ainsi d'obtenir des tarifs préférentiels.

La connaissance du terrain nous permet ensuite une bonne négociation locale, au cas par cas.

Mieux vaut donc se méfier des courtiers individuels qui ne peuvent pas faire valoir un tel poids auprès des organismes bancaires, et qui n'obtiendrons pas des crédits intéressants. De plus, la profession n'étant pas encore encadrée, ce type de courtier peut ne pas respecter les règles de l'art.

D'ici un an ou deux, une réglementation devrait venir encadrer notre profession, comme l'a annoncé Christine Lagarde. Pour aller plus loin, les plus grosses sociétés de courtage, Cafpi, MeilleurTaux, AB courtage et Empruntis, se sont réunies dans laune fédération, l'APIC (Association professionnelle des intermédiaires en crédit, ndlr) pour accompagner cette réglementation et créer un label. Il sera le garant pour les particuliers du professionnalisme, du respect des règles de bonnes conduites, et bien entendu de la couverture du courtier par une assurance.

Pour en savoir plus :

www.cafpi.fr
www.vitae-assurances.com (site de comparateur de contrats d'assurances lancé par Cafpi)

Perrine Roux - Je gère mon immobilier
Publié le 10/09/2010 à 00:00

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